Randonnées montagne (pédestres, raquettes, glaciaires)

Randonnée du 08 octobre 2025

Dominant la vallée du Grand-Bornand, le Roc des Tours (1994m) et sa voisine l’Aiguille Verte (2045m) bordent au S la longue chaîne orientée NE/SW qui court jusqu’au Grand-Bargy (2301m) et comptant nombre de sommets connus (Roc de Charmieux, le Buclon, Pic de Jallouvre, Pointe Blanche, Pointe Dzérat). La boucle passant par le lac de Lessy et le col de la Forclaz avec un retour par les chalets de la Mayse et le Planay est une longue mais belle randonnée.

Conditions : beau temps, température agréable, quelques cirrus  

Difficulté : moyenne + (longueur de l’itinéraire, dénivelé important ; le sentier vers le sommet de l'Aiguille Verte est raide et le court passage - facultatif - de l'antécime au cairn sommital est exposé - rocher glissant, vide; le passage de la petite barre rocheuse sous le Planay est escarpé et demande l'aide des mains)

Faune : gypaète barbu, vautour fauve.

Flore : rare flore de début d'automne (centaurée, colchique, scabieuse, cirse, campanule)

Départ 

Le Chinaillon (Commune du Grand-Bornand) sur la D 4 qui mène au Col de la Colombière. Se garer après la zone commerçante (attention, dans celle-ci stationnement zone bleue limité à 1h30 !) à proximité de la route qui conduit à Samance.

Itinéraire

Carte IGN 1/25000° 3430 ET La Clusaz - Grand-Bornand

Du stationnement (altitude départ 1280m) prendre la route de Samance sur 400m environ et dans l’épingle à D emprunter à main gauche le sentier « découverte » (petit panneau)

Rejoindre la piste qui monte W en direction de l’alpage de Samance, (château d'eau à droite) puis au lieudit « Samance » (1400m - panneaux), laisser à gauche la direction du lac de Lessy et de l'Aiguille Verte par le « sentier de découverte » pour continuer N/NE puis W par la piste pastorale.

Passer à proximité du chalet d'alpage de Samance puis continuer W sur des traces bien visibles dans la prairie avant d'atteindre l'embranchement avec le « sentier de découverte » et le GR 96. Prendre N le sentier à droite (2 petits panonceaux blancs) face au Buclon – 2072m - passer au lieudit «sur la Québlerie» (1530m – panneaux) avant de poursuivre en direction du Roc des Tours et de l'Aiguille Verte en laissant E à main droite le sentier qui conduit au parking et aux chalets de Cuillery (1410m).

L'itinéraire suivi par le GR 96 contourne les épaulements E du Roc des Tours et monte en lacets dans le talweg sous l'Aiguille Verte pour arriver au col (lieudit « sur le Freu » - 1887m – panneaux).

Laisser à droite le GR 96 qui poursuit en direction de l'Aiguille Verte et du lac de Lessy pour prendre SW le sentier bien marqué qui traverse une partie boisée puis le vaste plateau de lapiaz du Roc des Tours incliné SE.

nb : remarquer l'action caractéristique de l'érosion sur ce relief karstique (cannelures, failles, dolines, etc) qui recèle de nombreux pièges, notamment en présence de neige.

Atteindre sans difficulté la croix marquant le sommet du Roc des Tours (1994m), offrant une vue magnifique sur une grande partie de la Chaîne des Aravis - du Mont Charvin au S jusqu'à la Pointe Percée au N - et ses "combes", et aussi sur le Mont-Lachat, l’Aiguille Verte, les Rochers de Leschaux, le Buclon, le Pic de Jallouvre et la Tournette sans oublier le Mont Blanc.

Revenir au col par le même itinéraire avant de reprendre le GR 96 en direction du lac de Lessy. Après 300m, laisser le GR à droite pour continuer N vers l'Aiguille Verte, par un sentier raide et plusieurs lacets, le long de l’arête menant à l'antécime. Pour atteindre le sommet de l'Aiguille Verte (2045m), prendre la trace qui descend sur quelques mètres avant de remonter vers le cairn sommital par un cheminement très exposé (à-pics, rochers affleurants, terre) réservé aux randonneurs aguerris.

De l'antécime ou du sommet, le panorama est identique à celui offert par le Roc des Tours en ajoutant la vue plongeante sur le lac de Lessy (270m plus bas !)

Revenir par le sentier de montée sur quelques dizaines de mètres puis trouver à main gauche la sente (parallèle au GR) qui traverse NE la forte pente sous l’Aiguille Verte et rejoint le GR à proximité d’un « collu » dans une faiblesse de la barre rocheuse. De ce point, l’itinéraire bascule W côté Val de Borne et lac de Lessy et, à défaut de faire le tour de celui-ci (1km supplémentaire), prendre à gauche l’embranchement W puis S qui remonte vers le col de la Forclaz (1844m) bien visible au bout du vallon. Retrouver le GR 96 qui suit la longue piste pastorale descendant vers les chalets de Mayse (1475m), puis à proximité du hameau prendre à gauche (petit hangar) le sentier qui remonte S vers les contreforts du Roc de Charmieux. Après un replat, franchir sans difficulté majeure la petite barre rocheuse et l’échancrure permettant de revenir E côté Chinaillon (lieudit le Planay - 1690m - panneaux). Le sentier passe à proximité du chalet d’alpage du Planay puis descend en lacets dans une zone boisée avant de rejoindre le lieudit  la Culaz  (1460m – panneaux). Continuer vers le hameau de la Bouvardière (1360m) et emprunter la piste pastorale puis la route qui ramènent au point de départ après avoir traversé le vieux village du Chinaillon (1270m - beaux chalets anciens, chapelle).

Dénivelé : 1080m 

Temps de marche : 6h30 à 7h00 (dont 3h30 de montée)

Distance : 14,5km

Randonnée du 06 septembre 2025

Sympathique randonnée des alpages de la Bâthie jusqu’à la Pointe de la Grande Combe offrant un beau panorama sur le Planey, Arêches et le Mont Blanc.

Commentaires

Au pied de la Pointe du Dard (2489 m) et de la Légette du Grand Mont (2368 m) à l’E, de la Pointe de Lavouet (2410 m) et de la Pointe de la Grande Journée (2460 m) au N,  l’itinéraire passe à proximité des anciennes ardoisières de la Bâthie et de Cevins atteint le point haut de la Grande Combe (2175 m) puis revient par les beaux alpages de la Bâthie et du Soufflet.

Conditions : très beau temps, frais au départ (6°) puis température agréable.

Difficulté : facile

Faune : marmottes

Flore : quelques rescapées de la flore estivale (scabieuse, campanule).

Départ

Carte IGN 1/25000° 3532 OT Massif du Beaufortain

Lieudit la Ravoire (1560 m)

Rejoindre Albertville puis la 2 x 2 voies en direction de Moûtiers. Sortir à la Bâthie puis prendre la D 85 en direction de Biorges, puis les hameaux de Montesseaux, le Mondon, le Daru. Laisser à G la piste vers les chalets de Bellachat pour continuer tout droit jusqu’au stationnement de la Ravoire.

Itinéraire

Du stationnement (panneaux), prendre la piste en direction de Bénétant puis laisser à D le sentier vers les ardoisières pour continuer à G (montée soutenue). Au lieudit la Fraidaz (1750 m – panneaux), laisser N le sentier vers le col de la Bâthie, poursuivre vers Bénétant puis quitter l’ancienne piste S vers les ardoisières de la Bâthie pour continuer E dans l’étroit vallon menant au col de la Grande Combe (2129 m) avant d’atteindre N la Pointe de la Grande Combe (2175 m).

Du sommet belle vue sur l’ensemble du Massif du Beaufortain, le Planey, Arêches et le Mont Blanc.

Retour

Revenir au lieudit la Fraisaz puis prendre le sentier balcon qui amène N au col de la Bâthie (1889 m).

Nb : du col de la Grande Combe il est possible de basculer côté Planey, de passer à proximité de l’arrivée du téléski de la Grande Combe puis de retrouver un sentier qui conduit W au col de la Bâthie en contournant la Pte de la Grande Combe.

Du col de la Bâthie prendre le sentier qui descend vers le chalet du Soufflet (1790 m) et poursuivre jusqu’à la Ravoire.

Dénivelé : 640 m  

Temps de marche : 5 h 00 (dont 2 h 30 de montée)

Distance : 7 km

Trace GPX : 

Randonnée du 16 août 2025

Belle randonnée vers ce lac très fréquenté du fait de sa proximité avec le refuge des Evettes*. En raison du réchauffement climatique entraînant la fonte générale des glaciers des Alpes, celui du Grand Méan est en sursis et si l’avancée de sa langue terminale se réduit progressivement, celle-ci a perdu au moins la moitié de sa masse au cours des quinze dernières années. Il est donc urgent d’aller admirer ce site exceptionnel avant sa probable disparition dans un avenir proche.

Commentaires

A partir du refuge des Evettes* l’itinéraire est bien balisé (panneaux, cairns, etc) mais il existe de nombreuses variantes. Il faut toutefois veiller à se tenir plutôt sur la gauche, au plus près du Mont Séti, le lac se trouvant au pied de la face SE de celui-ci.

Conditions : très beau temps chaud

Difficulté : moyenne + (dénivelé, longueur de l’itinéraire)

Faune : bouquetins

Flore : flore estivale (buplèvre étoilé, jacobée uniflore, joubarbe, cirse, campanule, gentiane, doronic, hélianthème, orpin rose, gentianelle rameuse, etc)

Départ

Carte IGN 1/25000° 3633 ET Tignes – Val d’Isère – Haute-Maurienne

Hameau de l’Ecot (2027 m). Rejoindre Bonneval-sur-Arc par la  D 902, Modane et Bessans.

Dans Bonneval prendre la petite route à droite qui monte au hameau de l’Ecot (en saison, parking payant avec barrière à Bonneval 7 €/jour - places limitées).

nb : navette possible à partir de Bonneval sur Arc (1,50 € - premier départ 8 h 00, dernier retour 17 h 15)

Se garer au 1° parking (Pont Saint-Clair 2042 m - panneaux), départ des sentiers pour accéder au refuge des Evettes*, soit par le Plan des Roches (option du jour) soit par les gorges de la Reculaz (sentier plus escarpé et aérien)

Itinéraire

Le sentier s’élève E puis fait une longue boucle W (plusieurs secteurs pierreux et/ou humides) passe au lieudit « ruisseau de Picherse » (2330 m – panneaux) avant de rejoindre le GR de Pays « Tour de Haute-Maurienne » au lieudit « Plan des Roches » 2332 m – panneaux.

nb : en dépit des horaires indiqués sur les panneaux (35 mn et 55 mn) les 2 itinéraires permettant de rejoindre le refuge des Evettes depuis le point ci-dessus demandent le même temps, la boucle par le Plan des Roches étant plus longue mais plus tranquille que le sentier escarpé  à main droite s'élevant à travers la barre rocheuse.

Arriver au col des Evettes (2561 m) puis au point 2575 m (panneaux). Laisser à gauche le sentier vers le refuge (5 mn) pour descendre tout droit dans le vallon. Passer au point 2520 m (panneaux) et suivre le sentier en direction du Pont Romain et du lac du Grand Méan. Après le pont, longer sur quelques dizaines de mètres la rive droite du torrent de la Reculaz et au lieudit « Plan des Evettes » (2500 m – panneau), monter à gauche sur le gros rocher incliné qui marque le départ de l’itinéraire (balisé par de nombreux cairns) vers le lac du Grand Méan.

L’environnement devient plus minéral et le cheminement passe à travers les « baleines » - roches affleurantes arrondies, polies par le glacier - les ressauts rocheux et les « collus » sous la face S du Mont Séti (3153 m). A main droite, tout au long de la montée, beau panorama sur le cirque ou Plan des Evettes, son lac et les nombreux "3000" qui l’encadrent (Pic Regaud, l’Albaron, la Petite Ciamarella, Pointe Tonini, Pointe de Sea, Pointe de Bonneval, etc).

Après un dernier ressaut (point haut 2872 m), les eaux laiteuses du lac glaciaire du Grand Méan (2855 m) se découvrent dans un décor magnifique. La taille du lac tout d’abord (environ 300 m de long, au moins 50 m en largeur), la langue terminale du glacier qui s’infléchit et se fracture avant de disparaître sous l’eau et les blocs de glace flottant à la surface et se rassemblant près de l’exutoire forment un environnement assez irréel.

Longer le lac par sa rive droite (sens orographique) pour aller au plus près du front de glace et pouvoir apercevoir, malgré la foule bruyante, des bouquetins peu farouches.

Retour par le même itinéraire jusqu’au Pont Romain**. Prendre quelques minutes pour admirer la cascade du torrent de la Reculaz et le début des gorges avant de remonter par le sentier de l'aller ou à droite en direction du refuge des Evettes (2590 m) et des lacs des Paréis.

Du refuge, revenir SW au col des Evettes puis reprendre l’itinéraire suivi à la montée, ou les lacets des raides raccourcis sur les pentes du plan de l’Aigle.

Du parking du Pont Saint-Clair ne pas oublier d'aller visiter le magnifique hameau de l’Ecot (origine V° s. - classé en 1971) et sa chapelle et essayer de s’imprégner de son histoire et des conditions de vie de l’époque). Les panneaux d’information au départ du chemin d’accès au hameau indiquent que l’Ecot comptait 112 habitants permanents en 1734 et que ce fût, jusqu’en 1968, le plus haut lieu habité à l’année en France.

(*) Refuge des Evettes (2594 m) : appartenant à la FFCAM, il est d'un autre temps et aurait grandement besoin d'une profonde restauration (en projet semble-t-il) car il ne correspond plus aux normes actuelles de "confort" (toutefois relatif en refuge). Pour 48 couchages (6 dortoirs de 8 très exigus), on trouve à l'intérieur seulement 2 WC secs et 2 lavabos  (dont 1 seul privatif) et la toilette reste donc "facultative" le matin. Si le repas est correct (ce jour : soupe, poulet aux carottes, tranche de cake), on peut regretter qu'il n'y ait ni pain ni fromage pour un repas facturé 26 € ! Pas de remarque particulière pour le petit déjeuner (12 €), le pain est en libre accès et les boissons sont à volonté.

(**) Pont Romain : les informations historiques disponibles sont rares. Il remonterait à l’époque romaine ? (1° ou 2° s.) et il a fait l’objet de restaurations au fil des siècles, mais d'autres sources indiquent une construction au milieu du XIX° s.. On peut se poser la question de son utilisation passée car le pont ne se trouvait pas sur une voie de communication connue et si de rares cols existent, ils sont tous situés à haute altitude et entourés de nombreux sommets de plus de 3000 m. Le mystère ne semble pas être levé à ce jour !

Dénivelé : 1020 m  

Temps de marche : 7 h 00 (dont 3 h 45 de montée)

Distance : 15 km

Quelques photos de l'évolution du glacier des Evettes et du glacier du Grand Méan (2009, 2021, 2024 et 2025). Il ne s'agit pas de constater, à nouveau, leur évolution au fil des ans avant leur probable disparition mais de vous inviter à aller les admirer pendant qu'il est encore temps !

Randonnée du 22 août 2024

Belle randonnée au cœur du Parc Régional Naturel de Chartreuse.

Commentaires

4° sommet du Massif de la Chartreuse (2026 m), le Grand Som offre par sa position centrale un magnifique point de vue sur l'ensemble du massif. Les itinéraires traditionnels pour y accéder sont généralement longs et/ou difficiles (Pas de la Suiffière, sentier Racapé)

La boucle choisie, au départ du hameau de la Ruchère, permet de traverser les beaux alpages de Chartreuse entre cols et crêtes avec des difficultés raisonnables (veiller toutefois à ne pas s'engager sur cet itinéraire avec de jeunes enfants ou des personnes sujettes au vertige car certains passages sont escarpés et glissants, à fortiori en cas de conditions humides.)

Conditions : beau temps, frais le matin, puis température douce.

Difficulté : moyenne + (dénivelé, sentiers pierreux et/ou malaisés). Les sentiers (en partie GR de Pays) sont toutefois bien balisés avec de nombreux panneaux directionnels.

Faune : chamois

Flore : fin de la floraison estivale (campanule, gentiane, doronic, arnica, vulnéraire, etc)

Départ

Cartes IGN 1/25000° 3333 OT Massif de la Chartreuse Nord et 3334 OT Massif de la Chartreuse Sud

Hameau de la Ruchère, parking du lieudit le Habert (1130 m)

Rejoindre la Ruchère par la D 520c (St-Pierre-d’Entremont ou St-Christophe-sur-Guiers) puis la D 102a. Prendre la direction du foyer de ski de fond (panneau) puis, 400 m après la sortie S du hameau, tourner à gauche sur la petite route qui mène au parking (bâtiment communal).

Itinéraire

Aller S au bout du parking et prendre le sentier qui s’élève dans le vallon très encaissé du ruisseau du Bruyant puis qui monte E en lacets dans la forêt de la Charmette. Vers 1280 m, atteindre une piste forestière récente, la traverser pour continuer en face par un sentier assez peu visible (aucune indication d’itinéraire).

L’itinéraire longe ensuite la barre rocheuse des Balmettes puis la franchit (« collu », 1448 m) avant de descendre S dans l’alpage de Léchaud.

L’environnement devient plus minéral dans les éboulis des Roches Rousses puis une rude montée amène au col de Léchaud (1704 m - panneaux) à proximité du Petit Som (1761 m) à main droite.

Descendre E/SE au col de Bovinant (1646 m - panneaux) puis poursuivre S vers le Grand Som par le « sentier des Moutons » (carté).

Une longue traversée ascendante sur un sentier parfois malaisé, (pierres, dalles, éboulis fins, etc) amène sur la croupe puis au sommet du Grand Som à travers l’alpage (important troupeau de moutons gardé par une bergère et des chiens - dont des bergers d’Anatolie - impressionnants mais plutôt sympathiques).

De la croix du sommet (2026 m) et des tables d’orientation (très inesthétiques et mal placées !), panorama magnifique sur l’ensemble des sommets du massif (en particulier Mont Granier, Lances de Malissard, Dent de Crolles, la Pinéa, Chamechaude, Charmant Som, Grande Sure, etc) ainsi que sur la chaîne de Belledonne, le massif de la Lauzière et le Mont Blanc.

Retour

Revenir au col de Bovinant puis au col de Léchaud par le sentier emprunté à la montée.

Au col de Léchaud (panneaux), prendre :

. soit l’itinéraire par le Pas du Loup (quelques passages escarpés assez aisés),

. soit (option retenue ce jour), après avoir rejoint le sommet du Petit Som (1772 m) emprunter une cheminée dans la barre rocheuse en prenant la sente qui débute au S/SE sous le sommet et qui plonge vers la forêt.

Ce passage raide (en pointillés sur la carte) demande la plus grande attention, notamment par temps humide, et reste réservé aux randonneurs aguerris (n’emmener ni enfants, ni personnes sujettes au vertige).

Les deux itinéraires cités se rejoignent dans l’alpage à proximité du col de la Ruchère (1418 m - panneaux). Du col (carrefour de plusieurs sentiers) suivre N la direction du parking du habert  par un sentier qui longe la rive gauche (sens orographique) du ruisseau du Bruyant. Poursuivre par la piste forestière, arriver sur la route, prendre à droite (panneau) et, après quelques dizaines de mètres, retrouver à droite la petite route d’accès au lieu de stationnement.

Dénivelé : 1200 m  

Temps de marche : 7 h 15 (dont 4 h 00 de montée)

Distance : 13 km

Merci à Eric (TOPO RANDO VIDEO) pour sa belle vidéo sur ce parcours (en sens inverse)

Lien  https://www.youtube.com/@TopoRandoVideo

Randonnée du 06 août 2024

Belle randonnée vers ce lac très fréquenté du fait de sa proximité avec le refuge des Evettes. En raison du réchauffement climatique entraînant la fonte générale des glaciers des Alpes, celui du Grand Méan est en sursis et si l’avancée de sa langue terminale est restée stable, celle-ci a perdu au moins la moitié de sa masse au cours des quinze dernières années. Il faut donc se dépêcher d’aller admirer ce site exceptionnel avant sa probable disparition.

Commentaires

A partir du refuge des Evettes l’itinéraire est bien balisé (panneaux, cairns, etc) et il existe de nombreuses sentes. Il faut toutefois veiller à se tenir plutôt sur la gauche, au plus près du Mont Séti, le lac se trouvant au pied de la face SE de celui-ci.

Conditions : très beau temps chaud

Difficulté : moyenne + (dénivelé, longueur de l’itinéraire)

Faune : bouquetins

Flore : toute la flore estivale (joubarbe, cirse, campanule, gentiane, doronic, hélianthème, etc)

Départ

Carte IGN 1/25000° 3633 ET Tignes – Val d’Isère – Haute-Maurienne

Hameau de l’Ecot (2027 m). Rejoindre Bonneval-sur-Arc par la  D 902, Modane et Bessans.

Dans Bonneval prendre la petite route à droite qui monte au hameau de l’Ecot (en saison, parking payant 7€/jour - places limitées).

Se garer au 1° parking (Pont Saint-Clair 2042 m - panneaux), départ des sentiers pour accéder au refuge des Evettes, soit par le Plan des Roches (option du jour) soit par les gorges de la Reculaz (sentier plus escarpé et aérien)

Itinéraire

Le sentier s’élève E puis fait une longue boucle W (plusieurs secteurs pierreux et/ou humides) passe au lieudit « ruisseau de Picherse » (2330 m – panneaux) avant de rejoindre le GR de Pays « Tour de Haute-Maurienne » au lieudit « Plan des Roches » 2332 m – panneaux.

nb : en dépit des horaires indiqués sur les panneaux (35 mn et 55 mn) les 2 itinéraires permettant de rejoindre le refuge des Evettes depuis le point ci-dessus demandent le même temps, la boucle par le Plan des Roches étant plus longue mais plus tranquille que le sentier escarpé  s'élevant à travers la barre rocheuse.

Arriver au col des Evettes (2561 m) puis au point 2575 m (panneaux). Laisser à gauche le sentier vers le refuge pour descendre tout droit dans le vallon. Passer au point 2520 m (panneaux) et suivre le sentier en direction du Pont Romain et du lac du Grand Méan. Après le pont, longer sur quelques dizaines de mètres la rive droite du torrent de la Reculaz et au lieudit « Plan des Evettes » (2500 m – panneau), monter à gauche sur le gros rocher incliné qui marque le départ de l’itinéraire vers le lac du Grand Méan.

L’environnement devient plus minéral et le cheminement passe à travers les « baleines » - roches affleurantes arrondies, polies par le glacier - les ressauts rocheux et les « collus » sous la face S du Mont Séti (3153 m). A main droite, tout au long de la montée, beau panorama sur le cirque ou Plan des Evettes, son lac et les nombreux "3000" qui l’encadrent (Pic Regaud, l’Albaron, la Petite Ciamarella, Pointe Tonini, Pointe de Sea, Pointe de Bonneval, etc).

Après un dernier ressaut, les eaux laiteuses du lac glaciaire du Grand Méan (2855 m) se découvrent dans un décor époustouflant. La taille du lac tout d’abord (presque 300 m de long, au moins 50 m en largeur), la langue terminale du glacier qui s’infléchit et se fracture avant de disparaître sous l’eau et les blocs de glace flottant à la surface et se rassemblant près de l’exutoire forment un environnement assez irréel.

Longer le lac par sa rive droite (sens orographique) pour aller au plus près du front de glace et avoir la chance d’apercevoir, malgré la foule bruyante, des bouquetins peu farouches.

Retour par le même itinéraire jusqu’au Pont Romain*. Prendre quelques minutes pour admirer la cascade du torrent de la Reculaz et le début des gorges avant de remonter à droite en direction du refuge des Evettes (2590 m) et des lacs des Paréis.

Du refuge, revenir SW au col des Evettes puis reprendre l’itinéraire suivi à la montée, ou les lacets des raides raccourcis sur les pentes du plan de l’Aigle.

Du parking du Pont Saint-Clair ne pas oublier d'aller visiter le magnifique hameau de l’Ecot (origine V° s. - classé en 1971) et sa chapelle et essayer de s’imprégner de son histoire et des conditions de vie de l’époque). Les panneaux d’information au départ du chemin d’accès au hameau indiquent que l’Ecot comptait 112 habitants permanents en 1734 et que ce fût, jusqu’en 1968, le plus haut lieu habité à l’année en France.

(*) Pont Romain : les informations historiques disponibles sont rares. Sa construction remonterait à l’époque romaine (1° ou 2° s.) et il a fait l’objet de restaurations au fil des siècles. On peut se poser la question de son utilisation car il ne se trouvait pas sur une voie de communication connue et si de rares cols existent, ils sont tous situés à haute altitude et entourés de nombreux sommets de plus de 3000 m. Ce mystère ne semble pas résolu à ce jour !

Dénivelé : 1020 m  

Temps de marche : 7 h 00 (dont 3 h 45 de montée)

Distance : 15 km