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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 18:10

Randonnée du 13 juin 2010

 

L’idée initiale était d’atteindre le Dôme de Bellecôte (voire le Sommet de Bellecôte - 3.417 m) par le Glacier du Cul du Nant. Des brumes montantes de plus en plus épaisses sur ce secteur nous amèneront à « bifurquer » (les 2 itinéraires étant communs jusqu’au Creux de la Laisille) sur la Pointe des Chardes (2.919 m), très agréable promontoire sur la Montagne de la Vallaisonnay.

Conditions  : temps doux, ciel bien dégagé puis brumes montantes, passages nuageux avec éclaircies en cours de matinée. Neige consistante et agréable.

 

Participants  : 5

 

Matériel  : matériel de sécurité sur glacier

 

Faune  : chamois, marmottes, bouquetins

 

Flore  : anémones soufrées, violettes, benoîtes des ruisseaux, myosotis

 

Départ


Refuge de Plaisance (2.160 m) atteint par Champagny-en-Vanoise et le Hameau du Laisonnay-d’en-Bas.

Pour l’accès au Refuge voir le topo Lac et Col du Plan Séry.

 

JPG - 40.4 ko
La Pointe des Chardes 2.919 m vue du Refuge 
Itinéraire

Carte IGN 1/25000° 3532 ET Les Arcs - La Plagne


Du Refuge on emprunte le sentier qui part N en direction du fond du vallon fermé par le beau cirque du Cul du Nant et ses multiples cascatelles.

Le sentier s’oriente W et s’élève rapidement sur la rive droite de l’étroite faille creusée par le Ruisseau de Plaisance (Creux de la Laisille), puis on atteint un plateau déversant encore complétement enneigé qui s’ouvre sur la face N de la Pointe des Chardes (2.919 m).

 

JPG - 66.4 ko
Creux de la Laisille

 

Nota  : prendre la précaution de monter sur la rive droite du Ruisseau de Plaisance en se tenant éloigné du fond du vallon pour éviter le danger des ponts de neige qui recouvrent le torrent.

 

On laisse N l’itinéraire qui mène au Glacier du Cul du Nant pour monter à vue W/SW vers le col bien visible (Golet de la Vallaisonnay 2.796 m) entre l’arête N de la Pointe des Chardes et celle S du Becqui Rouge (3.102 m). La pente se redresse nettement sous le Col (dernière longueur à 40/45°) puis s’adoucit à l’attaque de l’arête (partiellement déneigée) avant de s’incliner à nouveau (35/40°) sous le sommet.

 

JPG - 41.9 ko
Montée au Golet de Vallaisonnay

 

La brume nous empêchera de profiter pleinement du point de vue exceptionnel sur le Dôme et le Sommet de Bellecôte (3.417 m) ainsi que sur les sommets de Vanoise mais nous pourrons entrevoir N/NE le Dôme de la Sache (3.588 m), le Mont Pourri (3.779 m), et au S la Grande Casse (3.855 m) et la Grande Motte (3.653 m).

 

JPG - 51.3 ko
Dernière pente raide avant le sommet

 

Retour par le même itinéraire.

 

Dénivelée (depuis le Refuge de Plaisance) : 760 m

 

Temps de marche : 4 h 00 (dont 2 h 15 de montée)

 
Portfolio
Déplier La Cul du Nant
800 × 532 pixels
Déplier Sommet de la Pointe des Chardes
800 × 600 pixels
Déplier Vue sur les sommets de Vanoise
800 × 600 pixels
Déplier Arête sommitale
800 × 600 pixels
Déplier Pointe des Chardes vue du Plan du Séry
800 × 600 pixels
Déplier Dans la montée vers le Golet de Vallaisonnay
800 × 532 pixels
Déplier Sommet et Dôme de Bellecôte
800 × 532 pixels
Déplier Tracé Google Earth
800 × 473 pixels
 
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11 juin 2010 5 11 /06 /juin /2010 13:05
Randonnée du 05 juin 2010

Partis avec l’ambition d’atteindre le sommet de la Tsanteleina (3.602 m), les conditions rencontrées (neige molle jusqu’au Col - sans nom - sous la face N) nous aurons fait dépenser beaucoup d’énergie à la montée et, par souci de sécurité et de respect de notre horaire, nous nous arrêterons sagement au Col de la Tsanteleina (3.226 m) ce qui représente déjà une belle « bambée ».

Conditions  : très beau temps chaud, pas de regel nocturne avant 3.000/3.100 m (isotherme zéro annoncé à 4.200 m ce jour-là)

 

Participants  : 5

 

Matériel  : matériel de sécurité sur glacier

 

Départ


Parking du Barrage du Saut atteint par Bourg-Saint-Maurice (RN 90), puis par Sainte-Foy-Tarentaise (D 920) et la direction du Barrage de Tignes. Longer sur 2 km environ la rive droite du Lac du Chevril puis prendre à gauche (juste avant le Hameau du Villaret) la petite route escarpée qui monte vers le Barrage du Saut et celui de la Sassière. Se garer sur le parking du Barrage du Saut (alt. départ 2.280 m), la piste étant fermée à la circulation au-delà.

 

Itinéraire


Carte IGN 1/25000° 3532 ET Les Arcs - La Plagne


Du parking, on continue sur la piste (3 km environ) qui mène au Lac du Barrage de la Sassière (2.460 m), sous l’Aiguille de la Grande Sassière (3.747 m) à main gauche, dont les arêtes sont encore bien « cornichées ». On poursuit sur le sentier qui longe la rive droite du lac (encore partiellement pris par la glace) pour trouver rapidement une bonne couche de neige bien molle (on se dit que les skis ou les raquettes auraient été bienvenus).

 

JPG - 65.3 ko
La montée sous la Pointe du Santel (au fond)

Plutôt que d’emprunter l’itinéraire « normal » qui poursuit E/NE dans le vallon très encaissé du Ruisseau de la Sassière jusqu’au verrou du Glacier de Rhêmes Golette, on décide de franchir le ruisseau (Nota : cette option n’est envisageable que si le débit du Ruisseau de la Sassière est suffisamment bas pour être traversé sans danger) pour monter ensuite E, d’abord sur la moraine latérale puis vers un large couloir assez raide (où on pense trouver des conditions de neige plus favorables) qui débouche vers 3.100 m au Col (non nommé) au pied de la face N de la Tsanteleina.

 

 

JPG - 73.9 ko
A l’approche du col

Ce ne sera pas le cas et la montée au col sera assez épuisante avec de la neige le plus souvent jusqu’aux genoux.

On atteint le vaste plateau au pied de la face N et on poursuit E en direction du Col de la Tsanteleina (3.226 m), terme de notre sortie, sous la Pointe de la Golette (3.256 m).

Du Col, vue magnifique sur la l’Aiguille de la Grande Sassière et la Pointe de la Traversière (3.338 m) ainsi que sur les sommets italiens voisins du Grand Paradis.

 

 

JPG - 42.2 ko
Le Massif du Grand Paradis (sommet à l’extrême gauche) vu du Col de la Tsanteleina

Au retour, descendre N en direction du Glacier de Rhêmes Golette puis à l’aplomb du Lac, dont on devine les contours sous la neige, obliquer W sous l’éperon rocheux à main gauche puis poursuivre à vue jusqu’à retrouver la moraine et l’itinéraire de montée.

 

 

JPG - 100.8 ko
Descente vers le lac et le glacier de Rhêmes Golette

Variante : descendre N jusqu’au Glacier de Rhêmes Golette, passer à droite du Lac (prendre soin de s’en écarter largement s’il est encore gelé) puis poursuivre N en direction de la Pointe de la Traversière jusqu’à rejoindre l’itinéraire « normal » sur la rive droite du Ruisseau de la Sassière.

 


JPG - 46.3 ko
L’imposante face nord de la "Tante Hélène" 3.602 m

 

Dénivelée : 980 m

 

Distance : 15 km environ

 

Temps de marche : 7 h 00 (dont 4 h 00 de montée)

 

Pour l’accès au sommet voir le topo récent de Colson David : ICI

 
Portfolio
Déplier Lac de la Sassière - Pointe de la Bailletta (2.989 m)
800 × 600 pixels
Déplier Sortie au col
800 × 600 pixels
Déplier Vue générale du vallon de montée
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Déplier Le Lac de Rhêmes Golette
800 × 600 pixels
Déplier ...au cours de la descente
800 × 600 pixels
Déplier le Lac de la Sassière est en vue
800 × 600 pixels
Déplier Tracé Google Earth
800 × 473 pixels
 
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24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 16:10

Randonnée du 21 août 2009

Entre "moulins" et "bédières", une sortie initiatique sur le plus connu des glaciers de France.


La  "Mer de Glace" ("le glacier") naît de la jonction du Glacier de Leschaux  au SE et du Glacier du Tacul (faisant suite au Glacier du Géant) au S. Elle "prend sa source" à 2.150 m d'altitude environ,  et doit donc être considérée comme la langue terminale  de l'ensemble des glaciers formés par l'écoulement N de l'immense bassin glaciaire situé entre la face E de l'Aiguille du Midi et du Mont-Blanc du Tacul et la face N de la grande barrière qui court de l'Arête de la Brenva à l'Arête de Rochefort et aux Grandes Jorasses.

Cette randonnée, originale et moyennement difficile, se situe dans la zone d'ablation du glacier et permet d'observer la plupart  des phénomènes caractéristiques du milieu glaciaire (crevasses, séracs, moraines, tables glaciaires, etc) dans un environnement somptueux au pied des sommets "mythiques" du Massif du Mont-Blanc (Les Drus, Aiguille Verte, Grandes Jorasses, Aiguilles de Chamonix, etc)

Conditions : bancs de brume le matin avec éclaircies puis passages nuageux avec averses. Retour des éclaircies en début d'a-m.

Matériel : ensemble du matériel de sécurité sur glacier (crampons, piolet, baudrier, corde, broches, etc)

Départ

Chamonix (Parking Montenvers) puis Train du Montenvers.

Itinéraire

Carte IGN 1/25000° 3630 OT Chamonix - Massif du Mont-Blanc

A la gare d'arrivée, prendre le sentier qui descend S en direction du glacier (panneau "Accès aux Refuges d'altitude"). Au cours de la descente, une pancarte indique le niveau atteint par le glacier en 1820 (soit plus d'une centaine de mètres au-dessus du niveau actuel), niveau également visible sur les bords de l'auge glaciaire (on était alors à l'apogée du  "petit âge glaciaire" - du XVI° au milieu du XIX° s. - qui a vu les glaciers des Alpes progresser fortement, le front de la  Mer de Glace atteignant presque Chamonix.)

Après une vire horizontale, on arrive à une série d'échelles métalliques qui permettent de descendre le long de la paroi rocheuse, quasi verticale, de l'auge glaciaire (rive gauche)  polie par le passage du glacier au cours des millénaires.
Cet itinéraire, vertigineux mais bien sécurisé ("queues de cochon" pour le passage d'une corde d'assurance, câbles, main-courantes, etc) permet de prendre pied sur le glacier.

 

Le passage des échelles


Nota : dès cet endroit,  la glace est bien présente et peut être recouverte par les poussières et les matériaux charriés par le glacier et le chaussage des crampons est impératif.

La progression se poursuit vers le centre du glacier (beaux séracs sur la rive droite) et on remonte ensuite SE puis S en cheminant à travers un dédale de crevasses, bien visibles avec leur tranche bleutée. On arrive ensuite dans une zone moins tourmentée et, en se dirigeant vers l'E ( "branche Glacier de Leschaux"), on pourra admirer plusieurs "bédières" (cheneaux d'écoulement des eaux de fonte) et autres "moulins" (puits verticaux, en général circulaires, creusés par les eaux de fonte à partir d'une fissure) .
Ces puits très profonds (il y a quelques années, C. Profit a pu descendre jusqu'à  - 110 m) atteignent en général le socle rocheux et alimentent le torrent sous-glaciaire.

 

 

Une bédière

 


 

 

Un moulin


On pourra également se rendre compte des fractures du glacier dans les zones de rupture de pente (séracs du Glacier du Géant au S, au-dessous du Refuge du Requin visible sur son promontoire rocheux)  puis de la fermeture progressive des crevasses (par compression) dans les zones de pente plus faible.
L'occasion aussi de remarquer la diversité des matériaux transportés par le glacier au cours de son long périple (rochers, sable, ainsi que d'autres moins "naturels" - planches et piquets de bois, pneu d'avion, câbles, etc)

 

 

Grandes Jorasses (au fond)


Arrêt à la jonction des Glaciers de Leschaux et du Tacul (cote 2.130 m).

Retour par le même itinéraire.

Nota : en haut du passage des échelles, avant de reprendre le sentier, ne pas oublier d'observer S les "bandes de Forbes" qui strient transversalement le glacier (et en particulier la branche "Glacier du Tacul"), à  la faveur d'un éclairage favorable (invisibles à l'aller ce jour).

 

 

Mer de Glace - Bandes de Forbes


Définition et description in "Glaciers, Forces et Fragilités - P.Wagnon, C.Vincent, D.Six et B.Francou chez Ed. Glénat :

"Leur nom provient du scientifique anglais J.D. Forbes qui en a donné une première description en 1842. Ces structures en forme d'ogives présentent, vues du dessus, une alternance de bandes de glace sombre et de glace blanche. Elles ne sont pas visibles sur tous les glaciers car leur formation requiert des conditions particulières d'alimentation et d'écoulement.
Les bandes de Forbes apparaissent à l'aval d'une zone appelée "chute de séracs" à condition que le franchissement de cette zone par la glace se fasse en une année et que cette zone se situe à l'aval de la zone d'équilibre. Lorsque le glacier franchit une partie de la zone pendant l'été , les crevasses se remplissent d'eau de fonte et de poussières. Au cours le l'hiver elles reçoivent uniquement de la neige.
Au pied de la zone de séracs, le glacier est en compression et les crevasses se referment. Celles qui se sont gorgées d'eau et de poussières l'été arborent une couleur foncée alors que celles qui ont été remplies par la neige de l'hiver apparaissent blanches. La glace présente ainsi une alternance de bandes claires et sombres qui, en voyageant vers l'aval, s'incurvent vers le bas en forme d'ogives car la vitesse du glacier est plus importante au centre que sur les bords."


On peut ainsi déterminer sans difficulté le nombre d'années écoulées depuis un point donné, le couple "bande sombre/bande blanche" équivalant à 1 année.

Dénivelée : 450 m environ

Temps de marche : 6 h 00

 

 

 

 

 

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17 juillet 2009 5 17 /07 /juillet /2009 15:27
Randonnée du 16 juillet 2009

Longue randonnée (> 20 km) sans difficulté technique, paysages grandioses, idéale pour une première approche de la marche sur glacier.

Conditions : beau temps chaud, brumes remontant de la Plaine du Pô en début d'a-m sur les sommets frontaliers.

Matériel : ensemble du matériel de sécurité sur glacier

Départ

Hameau de L'Ecot (alt. 2.046 m - hameau classé, habitat caractéristique de la Haute-Maurienne) atteint par Modane, Bessans et  Bonneval-sur-Arc (D902) puis par la petite route qui part à droite à la sortie du Village.
Parking près du barrage au-dessous du Hameau (alt. départ 2.030 m - panneaux d'information)


Lac de la Source de l'Arc Inférieure


Itinéraire

Carte IGN 1/25000° 3633 ET Tignes-Val d'Isère - Haute Maurienne

Du parking prendre la piste (interdite à la circulation) longeant  le Torrent de l'Arc qui mène aux Chalets d'alpage de la Duis (alt. 2.145 m - 45 mn).
On traverse ensuite l'Arc (passerelle) et on s'élève rive droite jusqu'à l'embranchement des sentiers qui conduisent à la Source supérieure de l'Arc (à gauche - 1 h 30) et à la Source inférieure (à droite - 1 h 30)
On emprunte le sentier de droite et on accède à la crête de la moraine, laissée par les deux anciennes branches du glacier, que l'on suit jusqu'à son terme (la montée est ardue mais régulière sur un sentier bien tracé).
On arrive sur un replat (alt. 2.751 m - cairn) où se découvre le vaste lac formé au pied du Glacier des Sources de l'Arc par la source inférieure.


Le replat de sortie de la moraine (alt. 2.751 m)

On descend à vue E  vers le torrent  encore caché par les ponts de neige et on passe au mieux sur la rive gauche (prudence, crampons et encordement recommandés avant le franchissement)

Dans le prolongement du lac, on peut admirer le magnifique panorama de cet immense cirque glaciaire : sommets de la Levanna Orientale (alt. 3.555 m) et de la Levanna Centrale (alt. 3.619 m séparés par le Col Perdu (alt. 3.290 m) puis plus à l'E la Pointe Girard (alt. 3.259 m) et la Pointe Clavarini (3.261 m) que sépare le Col Girard (alt. 3.100 m).

Cette masse imposante donne naissance au Glacier des Sources de l'Arc.

On passera à  la Source Inférieure de l'Arc sur le chemin du retour et on monte à vue  en direction S du Col de Trièves, bien visible, pour éviter la pente plus soutenue qui domine le lac. On atteint le vaste plateau où s'étale le glacier et on s'oriente E en direction du Col Girard que l'on atteint sans problème mais après une longue approche.


Arrivée au Col Girard (alt. 3.100 m)


Nota : la remontée du glacier, hormis la distance, ne présentait aucune difficulté technique ce jour-là (pas de crevasse apparente, surface assez régulière). Comme pour tout cheminement sur glacier, l'encordement et le matériel de sécurité ad'hoc y sont toutefois une évidence absolue.
Du Col Girard (alt. 3.100 m) vue "plongeante" (mais partiellement cachée par la brume) E sur la Plaine du Pô ainsi que sur la Pointe Girard (alt. 3.259 m) que l'on peut atteindre NE par l'arête rocheuse à partir du Col (cotation 2-3)  ou par le couloir de neige SE (cotation 3) en longeant la face NW sur quelques dizaines de mètres.

A la descente, on s'oriente à vue NW en direction de la tête du lac en veillant à contourner par la gauche le front du glacier (crevasses, tunnels creusés par l'eau) avant d'arriver à la bouche d'où sort le torrent sous-glaciaire.


La source inférieure de l'Arc


Suivre ensuite la rive gauche du lac, encore largement pris par la glace, jusqu'à l'émissaire où on retrouve le point de passage emprunté à l'aller puis le plateau, la moraine et le long chemin qui ramène à l'Ecot.

Nota : il existe de multiples possibilités d'extension de ce parcours (notamment  Pointe Girard, Col Perdu, Source supérieure de l'Arc - bien que présentant  une image assez banale par rapport à Source Inférieure)


Pointe Girard (alt. 3.259 m) vue du Col Girard


Dénivelée :  1.170 m

Temps de marche
:  9 h 00 (dont 5 h 00 de montée)

Distance : 20,3 km









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16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 08:39
Une magnifique randonnée sur le Mont de Gébroulaz au coeur des glaciers de Val Thorens.

Conditions


Beau temps frais, fort regel nocturne, vent du Nord soutenu toute la journée.

Matériel


Toute la panoplie du matériel de sécurité sur glacier.

Départ

Station de Val Thorens par la D 117. Traverser le village et emprunter la piste qui conduit à la Combe de Thorens.
Se garer au départ du Télésiège de la Moraine (alt. 2.360 m).



                                                                        La Combe, le Col et la Pointe de Thorens


Itinéraire

Carte IGN 1/25000° 3534 OT Les Trois Vallées - Modane

On remonte toute la Combe de Thorens en suivant la piste de ski et on chausse les crampons vers 2.800 m pour la montée soutenue qui permet d'accéder au Col de Thorens (alt. 3.095m), sous la Pointe de Thorens (alt. 3.262 m)

Après l'environnement très "civilisé" de la montée (pistes, remontées mécaniques) on touche enfin aux espaces vierges de la haute montagne en arrivant sur le Glacier de Chavière (encore bien bouché). On se dirige ensuite NE vers le centre du glacier pour éviter une zone de séracs à la rupture de pente avant d'obliquer N en direction de l'Aiguille de Péclet.
Après une traversée plein W, la pente s'adoucit jusqu'au bas du Col de Gébroulaz, dernière difficulté sérieuse avec une pente raide (35°, 40° sur les derniers mètres) qu'il convenait ce jour-là d'aborder en traversée N.


Col de Gébroulaz (alt. 3.417 m)

Du Col (alt. 3.417 m) l'accès au Mont de Gébroulaz (alt. 3.509 m) est facile malgré quelques plaques de neige soufflée avant d'arriver sur le petit plateau qui marque le sommet.

Du sommet vue "magique" sur les sommets proches (Aiguille de Peclet - alt. 3.562 m,  Aiguille de Polset - alt. 3.528 m) et sur la majeure partie de la Chaîne de Alpes et ses sommets "mythiques".


Aiguille de Polset et Dôme de Polset vus du Mont de Gébroulaz


Au retour, on peut éventuellement reprendre pied sur le Glacier de Gébroulaz sans trop perdre d'altitude, passer au-dessous de l'Aiguille de Polset (quelques mètres de mixte pour atteindre le sommet) puis redescendre quelques dizaines de mètres N pour éviter le raide devers qui contourne la barre rocheuse, avant d'atteindre E le Dôme de Polset (alt. 3.497 m) et de profiter d'une vue magnifique sur la totalité du Glacier de Gébroulaz.


Mont de Gébroulaz (alt. 3.509 m)


Descente par le même itinéraire.

Dénivelée
: 1.200 m environ (Mont de Gébroulaz) - compter 150 m supplémentaires pour l'A/R au Dôme de Polset  (1 h 00)

Temps de marche : 7 h 00 (dont 4 h 30 de montée)
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3 juillet 2008 4 03 /07 /juillet /2008 20:05

                                                         Samedi matin - Départ pour le Glacier de la Girose


Nota : il ne s'agit pas d'une "randonnée glaciaire" au sens habituel mais d'impressions personnelles et d'un résumé du dernier rassemblement annuel organisé par la FFME (compte-rendu "officiel" à consulter sur le site de la FFME www.ffme.fr)

Pour la 5° année consécutive, le village de La Grave accueillait les 28 et 29 juin 2008 ces "rencontres de techniques d'alpinisme".

Après le traditionnel "briefing" du vendredi soir suivi d'un pot devant le Bureau des Guides, les 220 participants (et heureux "admis" car leur nombre est limité pour des raisons évidentes de sécurité) rejoignent le samedi matin  le Glacier de la Girose pour se retrouver pendant 2 jours sur les ateliers mis en place par l'organisation.

Sur cet immense terrain de jeu et sous le regard bienveillant de la Meije et du Rateau, du néophyte à l'alpiniste confirmé, chacun a pu découvrir (connaissance du milieu montagnard et glaciaire, orientation, cartographie, pratique du GPS ou de DVA), s'initier (cramponnage, encordement, mouflages, auto-sauvetage, assurage en neige) ou se perfectionner aux techniques de base de l'alpinisme (course d'arête, assurage en mouvement, passage de rimaye, escalade en "grosses", pose de protections, escalade artificielle, etc)  

Parfaitement encadrés par des professionnels (guides de haute montagne, accompagnateurs en montagne) et des bénévoles (initiateurs Alpinisme et Randonnée FFME) sans oublier les membres des 2 équipes nationales - ENFA et ENJA -, "futurs grands" alpinistes, ces ateliers ont offert à chacun la possibilité d'apprendre de nouvelles techniques, de conforter ses connaissances et d'évaluer son potentiel dans des conditions optimales de sécurité.

Ajoutons à cela le soleil radieux, la convivialité et la bonne humeur qui ont régné tout au long de ces 2 journées trop vite passées,  le tout pour un résultat exceptionnel : des participants heureux, des encadrants - d'une patience à toute épreuve - et des organisateurs comblés par le succés et rassurés par l'absence d'accident ou d'incident (à part quelques nez rougis faute d'avoir été suffisamment "tartinés").

Avouons que tout avait été mis en oeuvre pour parvenir à ce but (organisation très pointue, professionnalisme des intervenants, règles strictes de sécurité...et bonne humeur communicative)

Mais ne nous trompons pas : si la montagne paraît "facile" dans de telles conditions, il en serait tout autrement avec une météo difficile, sans l'oeil bienveillant des encadrants qui corrigent une "manip" inappropriée, vous conseillent ou vous proposent des solutions toujours  plus "évidentes", ou sans le secours d'un point d'ancrage déjà en place permettant de poursuivre sa progression...ou de souffler.

La nécessité de se former aux techniques de base, une expérience patiemment et progressivement acquise et l'accompagnement par un professionnel en fonction de la difficulté de la course envisagée sont des conditions indispensables pour partir en montagne en réduisant au maximum les risques objectifs propres au milieu.

Ces journées très enrichissantes répondent à ce but.

Chaleureuses félicitations et remerciements sincères à l'équipe d'organisation (Frédéric, Gaël, Jean, Niels,  François et Thierry) aux intervenants sur les ateliers (Sara, Jean-Christophe, Florian, Patrick, Jean-François, Yannick, Cyril, Romaric, Matéo, Georges et les autres) ainsi qu'à tous les bénévoles de la FFME (Laurence, Claude, Michel, Pierre, Christophe et les autres) qui ont fait de cette 5° édition, de l'avis général des participants, un formidable succès.

Merci à Alain D. et à Fred, mon fidèle compagnon de cordée, pour avoir partagé ces moments inoubliables.

Vivement l'année prochaine pour de nouvelles aventures!

Adresse de l'album photo :   http://picasaweb.google.com/alaindeclaix ou picasaweb et mot-clé "grav'y cîmes"


                                                  Le Glacier de la Girose et le Pic de la Grave (alt. 3.587 m)
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12 juin 2008 4 12 /06 /juin /2008 15:38



                                                              Les séracs du Glacier Blanc (photo juin 2007)


Résumé des deux jours passés sur le Glacier Blanc dans le cadre de la formation FFME "Sécurité sur glacier"

J 1 (samedi 07 juin 2008
)


Pré de Mme Carle (alt. 1.874 m) - 09 h 00

Les stagiaires retrouvent Fred, animateur de cette formation qui doit permettre à chacun de conforter ses acquis et  de valider les techniques de base propres au terrain "glaciaire" dans le cadre de la conduite d'un groupe.
Après un inventaire du matériel personnel et collectif, nous partons lourdement chargés (matériel de bivouac, eau et vivres pour 2 jours) mais de bonne humeur malgré un ciel bas et une météo aussi pessimiste que celle des jours précédents.

Après la passerelle qui franchit le torrent du Glacier Noir  nous nous élevons rapidement par les lacets qui mènent au premier plateau où s'écoule la langue terminale du Glacier Blanc.
La neige molle rend la progression difficile et Fred opte pour un cheminement sur la crête rocheuse pour atteindre sur la rive gauche du glacier le minuscule Refuge Tuckett (alt. 2.438 m), utilisé de 1880 à 1945 et aujourd'hui Eco-musée.
La pluie qui nous a accompagnés durant une bonne partie de la montée tombe de plus en plus drue et gâche la vue d'un environnement magnifique.
Après une halte au Refuge du Glacier Blanc et un rappel des techniques d'encordement (noeuds, anneaux de buste, etc) nous remontons vers les séracs au centre du glacier vers 2.850 m pour nos premiers exercices (montée et descente en pente raide, piolet-rampe, désescalade, etc)

Afin de mettre en application les techniques de sauvetage après une chute en crevasse (remontée sur corde, assurage, mouflages, etc), Fred nous conduit  sur un petit replat qui domine une falaise de glace d'une quinzaine de métres.
Il fait froid, la neige se mêle à la pluie et nous sommes vraiment placés dans les conditions "optimales" propres à tester nos capacités à nous en "sortir"
Dans un contexte sécurisé (double assurage) nous jouons tour à tour le rôle de la victime et du sauveteur.

Enseignements tirés de cet exercice :

- en dépit d'une "préparation" à la chute d'un compagnon de cordée (concentration, corde tendue, etc) , on constate qu'il n'est pas très aisé d'enrayer celle-ci au plus vite,
- la mise en place d'un "corps mort" et la désolidarisation directe avec la "victime" n'est pas évidente non plus quand le baudrier supporte le poids du compagnon
- pour la "victime" pendue au bout de la corde, installer les accessoires de remontée pour un "auto-sauvetage" (bloqueurs - tibloc ou ropeman -, noeud français) devient compliqué lorsque le froid rend les doigts raides et tétanise les muscles,
- l'extraction de la "victime" (sans son concours actif) par un unique sauveteur est impossible, sauf à mettre en place un "mariner double" (et encore!).

On prend donc conscience du danger potentiel de constituer une cordée réduite à 2.

La pluie et la neige n'ont pas cessé et vers 19 h nous décidons de renoncer au bivouac initialement prévu sur le glacier et de rejoindre le Refuge du Glacier Blanc.
Avouons que la chaleur du refuge, le repas chaud, la bouteille ouverte par Fred et une nuit "au sec" auront été appréciables.




                                  Le Glacier Blanc et la Pointe du Serre Soubeyran (alt. 3.472 m) - Photo juin 2007 -



J 2 (dimanche 08 juin 2008
)



                                                           Les séracs du Glacier Blanc (vers alt. 2.900 m)


Au réveil, le temps est toujours aussi mauvais et certains en profitent pour s'accorder quelques minutes supplémentaires de sommeil et de douce chaleur.
Le petit-déjeuner est copieux, les vêtements secs et le moral au beau fixe; nous remontons sur le site de la veille pour terminer nos manoeuvres de sauvetage, tester les amarrages "naturels" (lunule, abalakov, champignon de neige ou de glace), les ancrages et reprendre les techniques d'assurage "en mouvement"

Pour la descente et la mise en application de toutes ces bonnes pratiques, Fred nous fera passer par un itinéraire parfois impressionnant (pentes raides, crevasses, altermance de glace et de neige) mais magnifique et parfaitement sécurisé par ses soins (au cours de la descente, Fred posera une vingtaine de broches à glace et regrettera qu'elles ne soient pas toutes pourvues d' une manivelle!)

La pluie cessera enfin lorsque nous quitterons le glacier au Gabion pour rejoindre le sentier qui redescend vers la vallée.

Entre-temps, Fred et Pierre, auront pressé le pas pour installer des cordes fixes sous le préau de la Maison du Parc Nationnal des Ecrins (à côté du Refuge Cézanne au Pré de Mme Carle) afin de vérifier la bonne assimilation, par chacun d'entre-nous, de la technique de la remontée sur corde (nettement plus aisée dans ces conditions)

Conclusion


Malgré un temps exécrable, nous avons passé 2 jours formidables, riches d'enseignements, dans un environnement magnifique.
Nous avons tous appris (ou révisé) l'essentiel et le nécessaire pour faire faire aux principales difficultés et aux dangers potentiels du terrain glaciaire.

Remerciements à Fred pour sa gentillesse, ses compétences et pour tous les "trucs" qu'il nous a apportés pendant ce stage,

merci à lui ainsi qu'à Juliette, Fred (n° 2) mon compagnon habituel de cordée, Guy, Jibé, Pierre et Yann pour leur sympathique bonne humeur et pour avoir partagé ces moments "inoubliables".


                                                                                       Fred (à droite) et le Groupe
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19 mai 2008 1 19 /05 /mai /2008 20:29






                                            La Barre des Ecrins et le Dôme de Neige (vus du Refuge des Ecrins)




Résumé de cette randonnée effectuée en juillet 2006 par un groupe d'amis passionnés sous la conduite habituelle de Jibé, notre guide préféré


A la portée d'un randonneur entraîné, d'accès facile, l'ascension du Dôme de Neige des Ecrins peut être le sommet indiqué pour un baptème du premier 4.000. N'oublions pas toutefois qu'il s'agit d'une course en haute montagne dans un environnement hostile (crevasses, chutes de séracs) qui implique une préparation physique sérieuse et une bonne apppréciation des dangers objectifs.

Accès

Rejoindre Vallouise (Hautes-Alpes) puis Ailefroide avant d'atteindre le parking au lieudit  "Pré de Madame Carle" (alt. 1.874 m)

Itinéraire

1° jour : montée au Refuge des Ecrins




                                                                                    Séracs du Glacier Blanc



Le sentier atteint rapidement les séracs de la langue terminale du Glacier Blanc et remonte sur sa rive gauche par une pente parfois soutenue. Après avoir dépassé le Refuge du Glacier Blanc (alt. 2250 m), l'itinéraire s'éloigne du glacier pour y revenir franchement dans la zone de séracs qui marque la rupture de pente avec le grand plateau glaciaire que l'on aborde vers 3.000 m.
Dès lors, on chemine toujours sur la rive gauche jusqu'à l'aplomb de l'éperon rocheux sur lequel se perche le Refuge des Ecrins (alt. 3.170 m). La montée est rude et les 100 derniers métres de dénivelée clôturent durement la journée.

Dénivelée : 1.300 m - 4 h de marche


2° jour : objectif  Le Dôme



                                                                       Traversée sous la Barre des Ecrins




Au réveil, le temps est froid mais le ciel est parfaitement dégagé, comme prévu par la météo. La journée devrait donc être exceptionnellement belle.
Après avoir repris pied sur le glacier, nous entamons la longue remontée sur la rive gauche du glacier en direction du Col des Ecrins. L'environnement est magnifique et le lever du soleil sur les sommets des Ecrins nous montre le point à atteindre un peu plus de 700 m plus haut. Sérieux challenge vu du bas. La face N de la barre apparait en effet bien raide avec ses immenses zones de séracs et de crevasses, tant à gauche qu'à droite, qu'il nous faudra pourtant couper.

Vers 3.300 m, il faut traverser le glacier et commencer à gravir la pente en choisissant  une trace médiane entre les deux zones de séracs du bas et rester vigilants. Notons qu'une voie située plus à l'E peut représenter une bonne alternative (plus pentue mais moins exposée)

La progression se poursuit dans le dédale des crevasses et des séracs en tirant vers l'E jusqu'au pied de la Barre des Ecrins (à cet endroit, une trace coupe la rimaye bouchée par une coulée et monte en direction du sommet)  Longer ensuite la rimaye pour une longue traversée vers l'O, puis la franchir et gagner la brêche Lory (alt. 3.974 m)

Jusqu'au sommet du Dôme (alt. 4.015 m) rapidement atteint, un vent violent nous obligera à courber l'échine et à nous protéger le mieux possible des rafales qui soulèvent des tourbillons de neige et d'un froid "sibérien" (dans ces conditions le tableau "théorique" des températures "ressenties" en fonction de la vitesse du vent prend tout son sens!). Autant dire que, malgré un soleil radieux, nous n'aurons pas le loisir d'admirer le paysage et que nous ne resterons au sommet que le temps de partager notre joie de l'avoir atteint et de prendre quelques photos souvenir, avant d'entamer la descente par la même voie et de retrouver des conditions plus clémentes.

Dénivelées :  du Refuge au sommet du Dôme + 914 m, 4 h
soit au total + 2.141 m et 8 h de marche à la montée, 5 h 30 à la descente.


                                                                                          Au sommet du Dôme


Conclusion

Magnifique randonnée et journées exceptionnelles, mais ne pas oublier les conseils de départ (préparation physique, maîtrise du terrain)
Merci à Brigitte, Chrystèle, Alain et Fred pour leur amitié et à Jibé de nous faire partager sa passion.
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19 mai 2008 1 19 /05 /mai /2008 20:24





                                                                 Le Grand Paradis (vu du Refuge F. Chabod)



Résumé de cette randonnée effectuée du 07 au 09 juillet  2005 avec un groupe d'amis passionnés sous la conduite de Jibé, notre guide préféré


Point culminant (4.061 m) du Massif du même nom, le Grand Paradis présente l'avantage d'offrir des voies "classiques" d'accès facile (cotation F, sauf les quelques métres rocheux de l'arête sommitale - passage en II) et d'offrir une vue magnifique (Plaine du Pô, Cervin, Mont Rose, Mont Blanc, Barre des Ecrins)
Plutôt que l'A/R à partir du Refuge Vittorio Emanuele  II, nous avions choisi de faire un circuit et de monter au Refuge Federico Chabod (alt. 2.750 m) le premier jour puis d'emprunter au retour  l'itinéraire qui descend sur le Refuge V-E II. (alt. 2.735 m)

Accès

Courmayeur puis direction Aoste.
Prendre la route de Val Savarenche puis quitter la vallée d'Aoste à Villeneuve (17 km à l'Ouest d'Aoste)
Environ 2 km avant Pont, se garer sur la droite de la route près d'une ancienne bergerie et d'un gros bloc de rocher. Sur la gauche de la route un panneau en bois indique le départ du sentier menant au Refuge Chabod.

NB : si possible, monter un véhicule jusqu'à Pont (alt. 1.945 m), terminus de la route pour éviter de faire du stop ou 2 km de bitume le lendemain.

Itinéraire


J 1 (après-midi)



                                                                    Refuge Federico Chabod (alt. 2.750 m)



Montée agréable (dénivelée 850 m, 2 h 30/3 h) dans une forêt de mélèzes par un sentier large et bien entretenu et accès au petit Refuge Chabod (alt. 2.750 m - 50 places env.) situé sur une large plate-forme et qui offre une vue magnifique sur la face N du Grand Paradis. Accueil sympatique et dîner typiquement "italien".


J 2


                                                                      Gendarmes de la Becca di Montcorve


Plutôt que de fantasmer sur la difficile face Nord (50°, mixte, 600 m), notre itinéraire pour rejoindre le sommet sera plus "raisonnable" puisqu'il s'agira de remonter le glacier de Laveciau côté NO puis de retrouver la voie venant de V-E II.
Au départ du Refuge, on rejoint rapidement SE la langue terminale et sa moraine puis, après la traversée d'une zone de séracs, on chemine sans difficulté sur un glacier assez peu crevassé mais dont les changements de couleur en surface invitent à rester en permanence concentrés et  à progresser "corde tendue".

A 3.750 m, on arrive à l'épaule qui marque la jonction avec le Glacier du Mont-Grand-Paradis et avec l'itinéraire venant du Refuge V-E II. La pente se fait plus soutenue en direction du Becca di Montcorve puis bute sur un impressionnant mur de glace qu'il faut contourner par la droite.
Au Col de Becca di Montcorve (alt. 3.875 m) le sommet du Grand Paradis apparaît sur la gauche mais avant de l'atteindre, il faut faire une longue traversée N pour atteindre la rimaye et le Col (alt. 4.030 m) au pied du dernier ressaut rocheux.

Après la dépose des crampons et piolet, on atteint le sommet et la statue de la "Madonna" après les quelques métres d'escalade que l'exiguïté du passage (vire très étroite mais cordes fixes) rend difficiles lorsqu'il s'agit de croiser une autre cordée pas spécialement familiarisée avec le grand vide et les manoeuvres de corde.

Au sommet, le mauvais temps nous privera malheureusement du panorama que nous espérions et la neige nous accompagnera jusqu'au Refuge V-E II.

La descente sur V-E II, assez soutenue après l'épaule, emprunte le Glacier du Mont-Grand-Paradis, sa langue terminale puis sa moraine en cheminant au milieu de blocs rocheux. Lorsque le Refuge (à l'architecture un peu surprenante dans ce cadre) s'offre à notre regard, il reste encore pas mal de chemin à parcourir.

Après un reconstituant plat de pâtes, il faut reprendre le chemin de la vallée et 800 m de dénivelée négative avant de boucler cette longue mais magnifique journée (+ 1.311 m, - 2.110 m, 10 h de marche). Dommage que le temps n'ait pas été aussi radieux que nous l'aurions souhaité.

Dénivelées :  montée au Refuge Chabod 850 m (2 h 30), du Refuge au sommet  1.311 m (4 h 30) - descente
- 2.110 m (5 h 30)



                                                                             Sommet du Grand Paradis


Conclusion

Course à recommander pour une première approche de la randonnée glaciaire et de la Haute Montagne en n'oubliant pas les dangers objectifs de celle-ci et une bonne préparation physique préalable, conditions de sa réussite.

Merci à Chrystèle, Corinne, Fred et Séphane pour leur amitié et pour ces moments de passion partagée et à Jibé pour son professionnalisme et sa bonne humeur.



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19 mai 2008 1 19 /05 /mai /2008 20:18


                                                                      Le Cervin (Matterhorn) - alt. 4.478 m


Résumé, commentaires et impressions sur cette traversée effectuée en juillet 2004

Quand le rêve devient réalité : relier à pied les deux lieux mythiques de l'alpinisme.
Voilà comment sur une (bonne) idée de Patrick, mon ami, montagnard et collègue de travail, nous nous retrouvons au matin du 27 juin 2004 devant la gare de départ de la télécabine du Tour-Charamillon à faire connaissance avec nos futurs compagnons de cordée (Fred et un couple Isabelle et Christophe) et à attendre le guide d'une Compagnie Haut-Savoyarde réputée auprès de laquelle nous nous étions inscrits pour cette traversée.
Lorsque JBB (dit Jibé dans la vallée) arrivera, nous aura fait éliminer de nos sacs volumineux tout le superflu (l'essentiel des vêtements de rechange et du nécessaire de toilette, inutile selon lui du fait de l'absence d'eau dans les refuges d'altitude!), aura réparti le matériel commun (cordes, quincaillerie) et l'intendance, nous comprendrons mieux l'avantage du statut de guide en comparant la taille et le poids de nos sacs!

Celà dit, le premier contact est très sympathique et nous voilà partis pour 6 jours, pour le meilleur pensons-nous, puisque la météo, assez capricieuse jusque-là, nous promet  une "fenêtre" plus clémente pendant une semaine.


J 1 : Charamillon - Refuge Albert 1°




                                                    Montée au Refuge Albert 1° - Séracs du Glacier du Tour


Etape de "mise en jambes" puisqu'après les deux tronçons de la télécabine, l'accès au Refuge Albert 1° (alt. 2.702 m) ne représente qu'une courte montée (dénivelée 507 m)
Premier contact avec la neige en remontant le névé sur la rive droite du Glacier du Tour qui nous offre une vue saisissante sur ses séracs et sa langue terminale avec de beaux effets de lumière sur fond de ciel orageux.
 Au cours de la montée, une marmotte aussi curieuse qu'affamée viendra nous saluer vers 2.600 m et quelques japonais nous croisent avec un "bonsoir" parfait en se hâtant de redescendre car, comme d'habitude, leur programme quotidien est chargé!
Le refuge Albert 1° est encore un refuge "à l'ancienne"  et n'offre pas le "confort "que l'on rencontre maintenant aux points de passage très fréquentés en France, en Suisse et en Italie, mais heureusement le repas du soir sort de l'ordinaire (soupe, sauté de lapin aux olives et riz) et nous permet de continuer à faire provision d'énergie pour les jours à venir.

Dénivelée : + 507 m
Temps de marche : 1 h 30

J 2 : Refuge Albert 1° - Cabane Chanrion



                                                          Le Grand Charmotane (depuis la Cabane d'Orny)


L'étape "traditionnelle" prévoit une halte à la cabane du Trient mais, bien qu'elle nous prive d'une nuit sur le plateau du Trient, celle-ci présente l'inconvénient d'être courte (4h 30) et de rajouter une journée au programme pour rallier Zermatt.
Notre feuille de route évite donc l'arrêt à Trient et prévoit de rejoindre directement la Cabane Chanrion.

A la lumière de nos frontales, nous nous engageons sur le Glacier du Tour pour cette longue étape qui doit nous conduire de l'autre côté du Val Ferret Suisse. La neige est dure et le ciel rempli d'étoiles nous annonce une journée magnifique.
Après avoir contourné le Signal Reilly par la gauche, nous traversons le Glacier vers 3.000 m pour nous engager dans le couloir, sous l'Aiguille du Col du Tour, qui conduit au Col Supérieur du Tour (alt. 3.289 m). Ce passage permet de franchir la longue chaîne qui court de la Pointe des Grands à l'Aiguille d'Argentière et qui sépare les bassins glaciaires du Tour (France) et du Trient (Suisse)
Du Col nous découvrons l'immense plateau glaciaire du Trient et la beauté du panorama bordé à droite par les Aiguilles Dorées qui, sous le soleil levant, méritent bien leur nom.
Après avoir traversé le plateau en direction de la Cabane du Trient et du Col d'Orny, nous descendons sur la rive gauche du Glacier d'Orny  pour une pause casse-croûte à la Cabane éponyme, fidèlement gardée par le bouquetin de  bronze scellé face au Petit-Clocher du Pourtalet.
Le sentier de détache progressivement du glacier et mène NE (passages escarpés, chaînes en place) vers la station supérieure du télésiège de la Breya (alt. 2.189 m) qui nous permet de rejoindre Champex en ménageant nos genoux.

A Champex, nous retrouvons brutalement la civilisation et le taxi nous attend pour nous emmener à proximité de Chanrion en passant par le barrage de Mauvoisin. La piste à voie unique surplombe le vide en permanence et nous ne serons pas très rassurés lorsque notre chauffeur entreprendra une marche arrière pour laisser le passage à un véhicule de la voirie suisse.
Accueil sympathique au Refuge Chanrion, environnement superbe (Lac de Chanrion, Grand Combin de Tsessette alt. 4.314 m)

Dénivelées : + 587 m, - 1.099 m
Temps de marche : 6 h

J 3 : Cabane Chanrion - Cabane des Vignettes


                                               Glacier d'Otemma (en route vers la Cabane des Vignettes)


Au petit matin, Jibé nous gratifiera de son premier  "bon, moi je suis prêt!" qu'il s'entêtera à nous répéter chaque matin sans jamais parvenir à activer nos préparatifs, le rangement de nos sacs et notre mise en route avant l'heure prévue.

Nous quittons le refuge en direction du Lac puis obliquons sur la gauche et prenons rapidement pied sur le Glacier d'Otemma près de son front de fonte et de son torrent sous-glaciaire.
Nous remontons les 7 km de ce magnifique glacier, peu crevassé, qui s'écoule (25 cm/jour dit-on) entre les crêtes très découpées qui marquent la frontière italienne (Grand Blanchen alt. 3.678 m, Singla alt. 3.714 m) et le relief moins tourmenté de la Chaîne des Portons, coté Suisse.

Nous nous sentons infiniment petits face à l'immensité de ce glacier, sans aucun relief jusqu'au Col d'Otemma, et sur lequel le cheminement doit s'avérer compliqué en cas de brouillard ou de mauvais temps (GPS bienvenu). Heureusement ce n'est pas le cas et le soleil nous accompagne.

Nous obliquons à gauche (montée courte mais soutenue et en devers) pour atteindre le vaste replat du Col de Chermontane, sous le Pigne d'Arolla (alt. 3.796 m) et ses énormes séracs pour prendre pied à droite sur l'arête rocheuse qui conduit à la Cabane des Vignettes (alt. 3.147 m)
Railleries de Jibé face au peu d'aisance que manifestent certains sur l'arête, pourtant sans difficulté, mais les plus aguerris doivent suivre le rythme des moins téméraires (solidairement encordés, il  nous serait difficile de faire autrement)
Perchée sur son promontoire, au bord des abîmes impressionnants qui surplombent le Glacier de Vuibé (ne pas craindre le vertige pour aller aux  toilettes!), la Cabane des Vignettes  nous a offert un accueil très chaleureux et un confort  parfait (petits dortoirs, couettes et couchages douillets). La toilette avec l'eau en prise directe du Glacier (température revivifiante d'environ 2°) a été bienvenue mais rapide!
Excellent repas (soupe de légumes, émincé de volaille, champignons et carottes à la crème, riz) arrosé d'un reconstituant "Fendant du Valais". Autant dire que nous sommes sortis avec regret de notre douce couette le lendemain matin mais après un petit-déjeuner "royal" (pancakes, confitures et pain à volonté) nous avons repris notre chemin pour la longue étape du jour qui doit nous mener à la cabane Bertol (que nous devinons de l'autre côté de la vallée au pied de l'arête nord de la Dent Blanche)

Dénivelées : + 830 m, - 135 m
Temps de marche : 7 h

J 4 : Cabane des Vignettes - Cabane Bertol


                                                                                      Glacier du Mont-Miné


Lever 4 h 30. Contrairement aux prévisions, le ciel est clair en dépit de quelques nuages d'altitude. Nous nous équipons (crampons, piolet) pour la courte descente jusqu'au Col de Chermontane (alt. 3.053 m) puis nous partons pour la longue traversée du Glacier du Mont-Collon jusqu'au Col de l'Evêque (alt. 3.386 m)

Nous nous rendons compte que nous sommes complétement isolés du monde et nous savourons tous intérieurement ce silence et ce grand bonheur de nous trouver dans un environnement aussi somptueux.

Nous entamons la fastidieuse descente (glace, moraine puis sentier) du Glacier d'Arolla jusqu'à la côte 2.520 m (Plans de Bertol) puis remontons la moraine à l'aplomb des Dents de Bertol. Nous pressons le pas car les nuages se font de plus en plus menaçants et nous arriverons fatigués mais secs à la Cabane Bertol (alt. 3.311 m) magnifique construction de forme hexagonale (un des plus beaux refuges des Alpes) juchée sur son promontoire rocheux, que l'on atteint par une série d'échelles impressionnantes.

Arrivés tôt (14 h 45) nous sommes accueillis avec un réconfortant thé citron-cannelle et nous passerons l'a-m à flâner et à discuter après une toilette sommaire (lingettes et autres gants jetables) faute d'eau à cette altitude (l'eau récupérée du toit n'était vraiment pas engageante!)

En fin de soirée, nous aurons la chance d'apercevoir au loin le coucher de soleil sur le Cervin et nous nous disons que nous avons encore du chemin à parcourir.
Après 4 jours de marche, nous sommes tous en bonne forme sauf Isabelle dont les pieds ont souffert et nécessitent force "Compeed" à l'arrivée au refuge.

Dénivelées : + 1.111 m, - 950 m
Temps de marche : 8 h

J 5 : Cabane Bertol - Cabane Schönbiel


                                                                                               Dent d'Hérens


Lever 4 h 30. Le temps est beau mais, à la suite des orages d'hier au soir, la brume commence à remonter des vallées.
Dans son ouvrage "La Haute Route", F. Perraudin qualifie cette étape de "royale". Il est vrai que la perspective de découvrir au fil de l'étape les principaux 4.000 des Alpes Valaisannes (Weisshorn, Alphubel, Lyskam, Breithorn, Castor et Pollux, etc) nous ravit mais pour l'heure, avant la contemplation, il s'agit de traverser le Glacier du Mont Miné, souvent crevassé,  puis d'atteindre le sommet de Tête-Blanche.
Depuis le Col de Bertol, l'itinéraire suit la ligne de pente jusqu'au pied de l'arête N des Dents de Bertol puis s'élève dans une combe plus pentue jusqu'au plateau qui permet un accès aisé au sommet de Tête-Blanche (alt. 3.724 m)
La brume montante nous a accompagnés tout au long de notre ascension mais par chance le soleil perce au sommet et la vue sur la Dent d'Hérens et les séracs de sa face N ainsi que sur la face O du Cervin est sublime.
L'itinéraire de descente plonge vers le Col de Tête-Blanche puis rejoint le Glacier de Stockji après un large virage sur la droite direction S.
La descente du Stockji est magnifique, le soleil bien présent, le glacier assez peu crevassé mais parfois d'énormes  séracs inclinés de manière inquiétante nous invitent à ne pas traîner.
Vers la côte 3.050 m, nous quittons le glacier pour rejoindre l'éperon des Rochers de Stockji que nous descendons plein S jusqu'à l'extrémité de la moraine latérale du Glacier de Tiefmatt (alt. 2.624 m)
A la jonction des Glaciers de Tiefmatt et de Zmutt(alt. 2.520 m), nous contournons le Stockji (alt. 3091 m) par la droite, descendons sur le Glacier de Zmutt puis remontons N la langue terminale  parfaitement lisse du Glacier de Schönbiel que nous quittons pour escalader à droite l'épaule rocheuse par le passage aérien (repères rouges) qui mène au Refuge Schönbiel (alt. 2.694 m)
La hauteur des moraines est impressionnante et donnent une idée de l'épaisseur de glace qui pouvait être relevée à cet endroit dans le passé.
A la terrasse du refuge, avec l'extraordinaire spectacle de la face N du Cervin sous les yeux, nous savourons ces derniers moments passés en haute montagne puisque le lendemain nous rejoindrons Zermatt.

L'eau de la fontaine (très fraîche!) nous permet de retrouver une allure plus présentable pour aborder la "Ville" demain et nous gagnons rapidement la couette après un solide repas, arrosé comme il se doit.

Dénivelées : + 620 m, - 1.224 m
Temps de marche : 7 h

J 6 : Cabane Schönbiel - Zermatt


                                                                                              Le Cervin

Nous partons pour cette dernière étape un peu tristes car notre belle aventure se termine.

Après un parcours facile sur la crête de la longue moraine du Glacier de Zmutt que l'on suit jusqu'au torrent de l'Arben, le sentier traverse une forêt de mélèzes puis débouche dans les alpages qui ont conservé nombre de mazots sur pilotis et aux toits de lauzes, parfaitement entretenus.
Au fil de la descente nous découvrons l'impressionnante face S de l'Obergabelhorn (alt. 4.063 m) puis la pyramide sommitale (face E) du Cervin alors que nous jetons un dernier regard sur Tête-Blanche et le Glacier du Stockji.

La foule des randonneurs puis les rues encombrées de Zermatt (jour du Marathon) nous arrachent à nos souvenirs "blancs" et  nous font rapidement reprendre contact avec la "civilisation".

Nous avons bouclé la Haute Route; après cette semaine de silence et de beauté, le train, la voiture...et la reprise du travail nous attendent, il faut se résigner!

Dénivelée :  -  1.090 m
Temps de marche : 3 h 30

Conclusion

La Haute Route ne demande pas de compétence technique particulière autre que celle d'être capable de marcher de 5 à 8 h par jour pendant une semaine, la plupart du temps en crampons et encordé. A défaut d'être familiarisé avec le parcours qui se déroule, rappelons-le, en haute montagne, le recours à un guide professionnel est fortement recommandé.

Nous avons passé une semaine formidable, avec un temps magnifique, dans un environnement fabuleux.

Merci à Patrick (sans qui ce périple ne serait resté qu'un rêve) pour sa précieuse amitié.
Merci à Fred d'avoir eu la bonne idée d'être là, pour les courses, les beaux souvenirs qui s'y rapportent et l'amitié que nous avons pu partager depuis
Merci à tous mes compagnons de cordée pour leur bonne humeur et leur sympathie et mercis particuliers à Jibé pour sa compétence.

 

                                                                    A la Cabane Schönbiel devant le Cervin



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